Babel, Initiative!
Maintenant que le début de gamme de Babel est disponible en boutiques, physiques et en ligne, on va pouvoir détailler chaque élément de celle-ci.
C’est la règle : si tu publies chez les XII Singes, tu dois livrer un fascicule pur la série Initiative! Vous en avez sûrement déjà lu ou joué un mais je vous resitue : il s’agit littéralement d’un kit de découverte papier qui propose de découvrir une des gammes des Singes sous la forme d’un résumé des règles, d’un scénario adapté et de quelques feuilles volantes (prétirés, indices matériels, résumés des règles, etc.), le tout vendu à vil prix sous la forme d’un petit livret à couverture souple. Babel a donc lui aussi son Initiative!
Celui-là, cela a été le petit dernier. Mon dernier effort de rédaction pour la gamme. Mais pas le plus simple à écrire, non.
Le premier problème est que Babel est – je me plais à le croire – une proposition de jeu originale. On ne peut pas la relier d’emblée à du dungeonverse, de la SF spatiale ou du zombies. Donc on peut oublier l’idée de résumer le jeu en une page et de balancer la sauce. Il a forcément fallu prendre un peu de place pour relayer l’essentiel de ce que l’on joue, pourquoi, qu’est-ce que la Bibliothèque, le Classement, etc.
Cette section qui ouvre le livret est forte de 8 pages. Elle ressemble beaucoup, forcément, à celle du livre de base mais, justement, après l’usage du Intiative! en tant que kit à l’usage du MJ cela peut donner une deuxième vie au livret : le laisser à la disposition des joueurs pour que ceux-ci, par exemple, jettent un œil au glossaire pour vérifier s’ils se rappellent bien ce qu’on y appelle Princeps ou Focus.
Le deuxième problème était que le système de jeu… est également original. J’étais bien en peine d’expliquer celui-ci en une poignée de pages. J’ai donc décidé d’en proposer ici une version très simplifiée qui tente de garder le sel du moteur de jeu à base de petits papiers mais l’allège fortement de nombreuses subtilités. Du coup, cela tient en… 4 pages ! Ce moteur simplifié mériterait de plus importants tests pour vérifier qu’une version si courte est viable au-delà d’une courte aventure mais cela ouvre des pistes intéressantes pour ceux qui sont les mins portés sur la technique et voudraient en faire le moteur de jeu par défaut du jeu complet. Pourquoi pas ?
Pour la partie des règles qui concernent les mondes de livres et les capacités des Biblionautes, il a là aussi fallu simplifier. Ainsi, les Biblionautes ont-ils une seule capacité spéciale et une relecture préférée leur a été imposée (une pour chaque prétiré). On peut s’en écarter mais c’est clairement moins ouvert que les règles du jeu complet. A l’impossible nul n’est tenu…
Tout le reste du livret est occupé par le scénario. Là aussi, il m’a fallu changer le module de présentation de celui-ci. A la place, on a un format plus scripté, plus classique, qui sied mieux, à la fois à la découverte et à la pagination du livret.
Pour le rendre efficient, le scénario vient avec un Cercle prétiré qui unit les PJ et un dispositif qui relève du jeu à missions : un éditeur qui fait appel aux PJ pour des missions très spéciales concernant ses activités. Là aussi, cela fait partie des éléments rejouables du livret : si vous n’êtes pas plus que cela porté sur la création partagée ou si vous voulez alléger la fameuse session 0, vous pouvez très bien retenir ce Cercle et son commanditaire pour lancer un grand nombre des scénarios déjà parus moyennant d’assez légers accommodements.
Le scénario lui-même utilise la trame d’une sorte d’enquête policière à la recherche d’un tueur inquiétant qui pourrait (ou pas) venir d’au-delà de la Bibliothèque. Deux des feuilles volantes (les autres sont dédiées aux prétirés et au Cercle) sont consacrées à des indices matériels à transmettre aux joueurs.
Le scénario est bien entendu jouable avec le jeu complet et des PJ non-prétirés. Là encore, cela rend, à mon humble avis, l’achat de ce petit livret à bas coût (10 euros) tout à fait rentable.
L'auteur
