Petit bilan du foulancement Babel

Bon, voilà, ouf (je dis ouf car je trouve ça un poil crispant quand on est dans la coulisse ce genre de choses), le foulancement pour l’édition de Babel chez Les XII Singes est terminé depuis quelques jours maintenant. Avec le recul, pile ce qu’il faut pour tenter l’esquisse d’un petit bilan.

D’abord, l’essentiel : le foulancement ayant allègrement dépassé la barre fatidique des 100 %, le jeu est bel et bien financé et donc existera vraiment dans quelques mois chez vous, chez moi, en boutiques… cool.

Mine de rien, même si je faisais entièrement confiance au savoir-faire et à la bonne réputation des Singes dans la réalisation de CF maîtrisés, on ne sait jamais ce qui peut arriver. L’inflation, la saturation du marché avec 2 ou 3 foulancements en parallèles parfois (là, il y avait quand même Fading Suns, par exemple, et ceux de Te Deum et des Lames du Cardinal venaient de lessiver plus d’un budget JdR), le précédent de quelques foulancements laborieux (Humblewood chez AAP) ou carrément annulés après un départ inquiétant (Wushu chez Rafiot Fringant)… tout cela cumulé permettait d’avoir des doutes sur la bonne réussite du projet.

Mais, en fait : non. ^^

Le foulancement a donc atteint les 414 % et cela permet de débloquer pas moins de 7 paliers qui viennent améliorer l’offre de la gamme Babel. A savoir :

  • deux petits blocs de feuilles détachables pour rendre les feuilles de traits plus sympathiques visuellement mais aussi permettre la constitution d’un Livre de Vie (les points de vie, en somme) visuellement plus convaincant ; ce sont vraiment deux goodies en rien indispensables mais qui seront en revanche réellement utilisés autour de la table si vous les avez. Pas des peluches ou des posters, quoi.

  • 10 illustrations supplémentaires commandées à Christophe Swal : elles seront réparties entre l’ensemble des livres de la gamme ; à mes yeux, en tant qu’auteur, ce sont les paliers les plus importants tant la mise en image d’un univers qui reste tout de même en grande partie imaginaire est précieuse. Surtout si c’est fait avec talent.

  • une amélioration de l’aspect des livres avec du vernis sélectif en couverture pour tous les livres et un signet classe pour le livre de base… bon, bah, que dire ? C’est joli, quoi ^^.

  • in extremis, en fin de CF, on a aussi obtenu la couverture rigide pour le livre de base. Si, au début, je n’y accordais pas tellement d’importance, je me suis rendu compte au fur et à mesure du CF que ce palier était assez essentiel et je me félicite de le voir décroché ainsi.

Alors, en effet, quand on a le nez dans le guidon du CF, on a du mal à se rendre compte que ceci n’est que la toute première étape du processus de diffusion du jeu. Quand le jeu sera imprimé, distribué à ses souscripteurs… et bien, il entamera sa vie en boutiques spécialisées. Et là, je me suis rendu compter que le jeu, sous couverture souple, aurait eu fort à faire face à la quasi totalité de ses concurrents sous couverture rigide.

En fait, cela a failli exister (Babel sous couverture souple) car, avec un peu de recul, je me rends compte que Babel est un survivor d’une époque révolue, avec désormais fort peu de concurrents dans sa catégorie : le jeu de rôle de création francophone, pas appuyé sur une licence connue, pas dérivé d’un jeu VO mais aussi pas illustré (voire mis en page) par son auteur lui-même. Et heureusement, Grands Dieux, heureusement, c’est moi qui vous le dis ^^.

Du coup, les jeux auxquels je pensais pouvoir le comparer avec les premiers critères (rien que chez les Singes : Le Cabinet des Murmures, Les Oubliés…) ne matchent pas avec le dernier critère. Ces jeux-là fonctionnent au pourcentage en droits d’auteur sur un pack textes+images et l’éditeur a donc moins de frais à engager lors du CF, rémunérant donc les auteurs/dessinateurs au fur et à mesure des ventes. Avec moi, gros benêt infoutu de faire ne serait-ce qu’un bonhomme-bâtons, il faut commander les illus à l’avance à quelqu’un qui sait faire et donc décaisser des sommes relativement importantes avant de lancer quoi que ce soit. D’où, d’ailleurs, le fait que les illus supplémentaires aient été en paliers. Mais d’où aussi le fait que la couverture rigide ait été dans un palier relativement difficile à atteindre. Mais, c’est bon, re-ouf.

Les suppléments, eux, restent en couverture souple mais cela ne me choque pas le moins du monde : j’ai horreur de ces suppléments tout minces présentés façon BD sous une couverture rigide.

Enfin, il reste un palier (et même des paliers secrets ^^) non-atteints. Ils concernaient des scénarios supplémentaires qui, de fait, existent et sont déjà écrits. Pas trop de frustration à avoir toutefois : d’une part, mon éditeur va voir si on ne peut pas pousser les meubles pour en rajouter un par-ci, par-là (dans le livre de base et/ou dans le livret de l’écran) s’il reste un peu de place dispo.

Et puis il est déjà envisagé de proposer un recueil de scénarios (ceux-là ou d’autres), plus tard, en cas, bien évidemment, de succès commercial du jeu en boutiques. Vous avez bien lu « en cas de succès commercial ». Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! 😉

J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui ont participé à la campagne de financement, par leur écot ou par les échos propagés sur les Internets. Merci à vous !

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